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Page:Spaddy - Colette, ou les amusements de bon ton, 1937.djvu/160

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Elle les fit mettre à genoux et leur commanda de répéter l’amusette libertine que nous avions interrompue. Stimulés par la bonne récompense qu’elle leur promit, ils y allèrent avec tout l’entrain et le naturel d’un vice non moins exercé que précoce. Et ce nous fut un croustillant régal que la scène d’amour socratique qu’ils nous jouèrent, avec une sensualité partagée et précise, dans la solitude silencieuse de ce crépuscule printanier. Notre présence, loin de les gêner, les piquait, au contraire, d’émulation.

— Ouste ! ton cul, André, fit le plus grand en rabattant à son cadet la culotte.

Celui-ci, commodément accoudé sur l’herbe, creusa son torse maigrelet et fit saillir sa mince croupe. Tirant son vit de la braguette, l’autre après s’être craché sur le gland, le lui poussa d’une main dans le milieu des fesses, et s’agrippant aux hanches du gosse, le buste en arrière, le ventre en avant, il donna des reins et encula.

— Jusqu’à la garde !… jusqu’aux poils ! dit Colette qui regardait par-dessus l’échine d’André devant qui elle s’était assise.

En quelques coups de piston, le grand se pâma sur le cul que sa tapette lui manœuvrait gentiment, tout en gamahuchant Colette qui lui avait enfermé la tête dans ses cuisses. Nous leur accordâmes un répit durant lequel, accroupie sur la frimousse du petit mâle, ma maîtresse lui donna son cul à