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Page:Spaddy - Colette, ou les amusements de bon ton, 1937.djvu/17

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s’excitait aux remous de la jolie croupe sous les volées crépitantes qu’elle y décochait.

— Oh ! ce cul ! ce cul !… s’exclamait-elle, on en mangerait !

Elle se baissa, mordit à pleine chair, et piqua sa langue dans le manillon. L’autre ronronnait doucement sous les titillations.

— Ah ! petit cochon, ça te réveille !… Montre un peu si tu bandes.

Debout, tourné vers elle, il lui pointa son fifre à hauteur de la bouche.

— Oh ! ce chibre mignon ! Tiens, mon gosse, plante-le dans ma bouche !…

Il tendit son ventre et plongea entre les deux lèvres coralines qui s’ouvraient pour le recevoir.

Je m’avançai alors, et prenant René par la taille, je lui mis ma queue en main. Sans que j’eusse à l’en prier, il se mit à me faire ça avec toute la légèreté et le savoir d’une longue habitude.

Je m’écriai, tout ravi de sa dextérité :

— Ma parole, une tante de Montparno n’a pas main plus douce !

— Bougre, ne jouis pas, intervint Colette, je veux que tu l’enfiles !… N’est-ce pas, mon chou, que tu veux lui prêter ton petit panier à crottes ?

— Oh ! c’est sans façon ! acquiesça-t-il avec simplicité.

— Es-tu seulement puceau de ce côté ?

— Oh ! puceau, cousine, je ne saurais dire,