Aller au contenu

Page:Spencer - La Science sociale.djvu/120

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

rendre populaires, les autres pour leurs convenances personnelles.

« …. Que de gens sont tombés par elle, qui valaient mieux après une lutte stérile, le villageois qui payait la taxe passe a la caisse demander du secours ; la fille honnête meurt de faim, tandis que sa voisine effrontée touche 1 shelling 6 deniers par semaine, pour chaque enfant illégitime. »

Personne n’imaginait que la loi d’Elisabeth aurait, entre autres conséquences, celle de faire peser sur la masse des contribuables les frais de culture des fermiers, par la raison que ceux-ci, devenus les principaux administrateurs, s’arrangent pour faire payer à la taxe des pauvres une partie du salaire de leurs ouvriers. On ne pensait pas davantage que des relations si anormales entre maîtres et ouvriers auraient pour conséquence une mauvaise culture ; ni que, pour échapper à la taxe, les propriétaires éviteraient de construire de nouveaux cottages et abattraient même une partie des anciens d’où l’encombrement des logements avec tous les inconvénients qui en résultent pour la santé du corps et celle de l’esprit. Personne n’imaginait que les soi-disant maisons de travail (workhouses) deviendraient l’asile de la paresse et un endroit où les gens mariés montreraient successivement toutes « leurs affinités électives[1]. » Ces mauvais résultats, et bien d’autres qu’il serait trop long d’énumérer, aboutissent en dernier ressort à un résultat général plus désastreux que tous les autres, celui de favoriser la multiplication des mauvais aux dépens des bons. Tout cela est pourtant sorti à la longue de mesures prises il y a plusieurs siècles dans le seul but de remédier à certains maux du moment.

Ces exemples ne montrent-ils pas que les résultats réellement essentiels de la politique pratiquée par un peuple,

  1. Dans un cas, « sur trente couples d’époux, il ne restait plus un seul homme vivant avec sa propre femme, et quelques-uns d’entre eux avaient changé de femme deux ou trois fois depuis le commencement. » On trouvera ce renseignement, ainsi que beaucoup d’autres exemples du même genre, dans les traités sur la Loi des Pauvres de feu mon oncle le révérend Thomas Spencer, de Hinton Charterhouse, qui a été président de la Bath Unior pendant les six premières années à partir de la fondation.