Page:Sphinxiana, chez Blocquel et Castiaux.djvu/12

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Le plus sage en est transporté.
J’ai l’art d’égayer la tristesse,
Je change, en force, la faiblesse,
Et j’enfante la vérité.


(9) CHARADE.

Celui qui trop se livre aux coups de mon
premier ;
Qui, du matin au soir, ne fait que mon
dernier ;
Finira tôt ou tard, par trouver mon entier.


(10) ÉNIGME.

Je suis brillante et dégagée,
Mais d’une grande dureté,
Soit jeune, soit âgée,
J’ai toujours la même beauté.
Lorsque j’entre en service,
Aglaé, voici mon office.
Je passe, je repasse et je tire après moi,
Certain je ne sais quoi
Qui ne me quitte guère,
Qui ne soit dans l’emploi,
J’en ai pourtant au monde, au monastère,
Chez la reine, chez la bergère,
Chez le berger et chez le roi.