Page:Sphinxiana, chez Blocquel et Castiaux.djvu/52

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(91) ÉNIGME.

Fille d’un animal bêlant,
Je suis d’une figure ronde ;
Je n’ai ni pieds, ni mains, et quoique
sans talent,
Je suis utile à tout le monde.
Par une injuste loi du sort,
À mon père je suis funeste ;
Je n’existe que par sa mort,
J’en suis le déplorable reste.
Sans lettres, sans étude, avec plus d’un
docteur
Je veille quelquefois du soir jusqu’à
l’aurore ;
Mais je perds toute ma splendeur,
Quand je vois le grand jour éclore :
Devine qui je suis, bénévole lecteur.


(92) ÉNIGME.

Rêvez ; je suis médicinal,
Deux syllabes font ma structure ;
La première offre un animal,
Et la seconde son armure.