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ÉTHIQUE

III. Il n’y a de modes de penser, tels que l’amour, le désir, ou tout autre pouvant être designé par le nom d’affection de l’âme, qu’autant qu’est donnée dans le même individu une idée de la chose aimée, désirée, etc. Mais une idée peut être donnée sans que soit donné aucun autre mode de penser.

IV. Nous sentons qu’un certain corps est affecté de beaucoup de manières.

V. Nous ne sentons ni ne percevons nulles choses singulières, sauf des corps et des modes de penser.

Voir les Postulats à la suite de la Proposition 13.

PROPOSITION I

La pensée est un attribut de Dieu, autrement dit Dieu est chose pensante.

DÉMONSTRATION

Les pensées singulières, c’est-à-dire cette pensée-ci ou celle-là, sont des modes qui expriment la nature de