Aller au contenu

Page:Spinoza - Éthique, trad. Appuhn, 1913.djvu/261

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
257
DE L’ORIGINE ET DE LA NATURE DES AFFECTIONS

contraire, est active d’autant plus qu’elle a plus d’idées adéquates.

PROPOSITION II

Ni le Corps ne peut déterminer l’Âme à penser ; ni l’Âme, le Corps au mouvement ou au repos ou à quelque autre manière d’être que ce soit (s’il en est quelque autre).

DÉMONSTRATION

Tous les modes de penser ont Dieu pour cause en tant qu’il est chose pensante, non en tant qu’il s’explique par un autre attribut (Prop. 6, p. II). Ce donc qui détermine l’Âme à penser est un mode du Penser et non de l’Étendue, c’est-à-dire (Déf. 1, p. II) que ce n’est pas un Corps ; ce qui était le premier point. De plus, le mouvement et le repos du Corps doivent venir d’un autre corps qui a également été déterminé au mouvement et au repos par un autre et, absolument