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ÉTHIQUE

qu’elle n’existe pas (Prop. 17, p. II, avec son Coroll.), et il ne l’imagine comme passée ou future qu’en tant que l’image en est jointe à l’image du temps passé ou futur (voir Scolie de la Prop. 44, p. II) ; considérée en elle seule, l’image d’une chose est donc la même, soit qu’on la rapporte au futur ou au passé, soit qu’on la rapporte au présent ; c’est-à-dire (Coroll. 2 de la Prop. 16, p. II) l’état du Corps, ou son affection, est le même, que l’image soit celle d’une chose passée ou future, ou qu’elle soit celle d’une chose présente ; et, par suite, l’affection de Joie et de Tristesse sera la même, que l’image soit celle d’une chose passée ou future, ou celle d’une chose présente. C. Q. F. D.

SCOLIE I

J’appelle ici une chose passée ou future, en tant que nous avons été ou serons affectés par elle. Par exemple en tant que nous l’avons vue ou la verrons, qu’elle a