pas nécessaire. Car pour l’exécution de notre dessein qui est de déterminer les forces des affections et la puissance qu’a l’Âme sur elles, il nous suffit d’avoir une définition générale de chaque affection. Il nous suffit, dis-je, de connaître les propriétés communes des Affections et de l’Âme, pour pouvoir déterminer de quelle sorte et de quelle grandeur est la puissance de l’Âme pour gouverner et réduire les Affections. Bien qu’il y ait une grande différence entre telle et tells affection d’Amour, de Haine ou de Désir, par exemple, entre l’Amour qu’on a pour ses enfants et l’Amour qu’on a pour sa femme, nous n’avons donc pas besoin de connaître ces différences et de pousser plus outre l’étude de la nature et de l’origine des affections.
PROPOSITION LVII
Une affection quelconque de chaque individu diffère de l’affection d’un autre, autant que l’essence de l’un diffère de l’essence de l’autre.