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Page:Spinoza - Éthique, trad. Appuhn, 1913.djvu/478

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ÉTHIQUE

jamais déterminée que par une autre chose singulière (Prop. 28, p. I), dont la nature (Prop. 6, p. II) doit être connue par le moyen du même attribut qui permet de concevoir la nature humaine. Notre puissance d’agir donc, de quelque manière qu’on la conçoive, peut être déterminée, et conséquemment secondée ou réduite par la puissance d’une autre chose singulière ayant avec nous quelque chose de commun, et non par la puissance d’une chose dont la nature est entièrement différente de la nôtre ; et puisque nous appelons bon ou mauvais ce qui est cause de Joie ou de Tristesse (Prop. 8), c’est-à-dire (Scolie de la Prop. 11, p. III) ce qui accroît ou diminue, seconde ou réduit notre puissance d’agir, une chose dont la nature est entièrement différente de la nôtre, ne peut être pour nous ni bonne ni mauvaise. C. Q. F. D.

PROPOSITION XXX

Nulle chose ne peut être mauvaise par ce qu’elle a de commun avec notre nature, mais dans la mesure où elle est mauvaise pour nous, elle nous est contraire.