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DE DIEU

extérieure, c’est pourquoi de sa seule nature doit suivre son existence, qui par là n’est autre chose que son essence. La perfection donc d’une chose n’ôte pas l’existence, mais au contraire la pose ; c’est son imperfection qui l’ôte ; et ainsi nous ne pouvons être plus certains de l’existence d’aucune chose que de l’existence d’un Être absolument infini ou parfait, c’est-à-dire de Dieu. Car, puisque son essence exclut toute imperfection, et enveloppe la perfection absolue, par là même elle ôte toute raison de douter de son existence et en donne une certitude souveraine, comme je crois que le verra toute personne un peu attentive.

PROPOSITION XII

De nul attribut d’une substance il ne peut être formé un concept vrai d’où il suivrait que cette substance pût être divisée.

DÉMONSTRATION

Ou bien en effet les parties dans lesquelles la subs-