une autre cause que la liberté de l’âme, se change facilement en Haine ; à moins, chose pire, qu’il ne soit une espèce de délire, auquel cas la discorde, plus que la concorde, est alimentée. Voir Scolie de la Proposition 31, partie III.
Pour le mariage, il est certain qu’il s’accorde avec la Raison si le Désir de l’union des corps n’est pas engendré seulement par la beauté, mais par l’Amour de procréer des enfants et de les élever sagement ; si, en outre, l’Amour de l’un et de l’autre, c’est-à-dire de l’homme et de la femme, a pour cause principale non la seule beauté, mais la liberté intérieure.
La flatterie encore engendre la concorde ; mais avec la souillure de la servitude ou la mauvaise foi : nul n’est plus conquis par la flatterie que l’orgueilleux, qui veut être le premier et ne l’est pas.