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Notes



Partie I

Définitions. — Sur les définitions en général, voir Réforme de l’entendement, §§ 50 à 55 (vol. I, pp. 258 et sq.), Lettre 9.


Définitions II.En son genre s’oppose à absolument, comme le montre un peu plus bas l’explication de la Définition 6 ; cf. Prop. 16, Démonstration, et Scolie de la Prop. 28. Tout genre est relatif à l’entendement, mais les distinctions qu’il établit se trouvent en accord avec la véritable nature de l’objet, quand elles sont clairement conçues (Axiome 6).


Définitions III et IV. — Ces deux définitions, qui sont celles de la substance et de l’attribut, étaient jointes dans la première rédaction de l’Éthique, comme le montre un passage de la Lettre 9. Le texte primitif était le suivant : J’entends par substance ce qui est en soi et est conçu par soi, c’est-à-dire ce dont le concept n’enveloppe pas le concept d’une autre chose. Par attribut j’entends la même chose, à cela près qu’attribut se dit par rapport à l’entendement attribuant à la substance telle nature distincte (« respectu intellectus, substantiæ certam talem naturam tribuentis »). La substance et l’attribut sont une seule et même chose qui porte deux noms, suivant qu’on la considère en elle-même (dans son absolue infinité) ou telle que la perçoit l’entendement qui la perçoit de plus d’une manière bien que toujours très incomplètement (cf. Lettre 56). L’attribut perçu distinctement n’en est pas moins réel et constitue pour une part l’essence de la substance telle qu’elle est (cf. Partie II, le commencement du scolie qui suit le corollaire de la Prop. 7). Sur le débat auquel a donné lieu cette question, voir en particulier Kuno Fischer, Geschichte der neueren Philosophie, et Delbos, le Problème moral dans la Philosophie de Spinoza, p. 31 et sq.