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éthique

Proposition XV, Scolie. — a) Ce scolie se rapporte à la Proposition 14. Cf. Freudenthal, loc. cit.

b) Spinoza développe sa pensée sur l’infini, la quantité, la durée, le nombre (la mesure), le temps dans la Lettre 12 qui est le texte capital sur tous ces points.

c) Page 56, ligne 16, je fais dire à Spinoza au sujet de la non-existence du vide : nous nous sommes expliqués ailleurs là-dessus. J’ai mis le verbe au passé, bien que le texte latin de quo alias ne contienne aucune indication de temps, parce que l’auteur me semble viser les principes de la philosophie de Descartes, partie II, Prop. 3 (vol. I, p. 367).

d) Entre les parties de l’étendue il y a une différence modale seulement et non réelle (p. 57, lignes 19-20). Sur ce point capital, voir Court Traité, I, chap. II, § 19, et la note explicative correspondante (vol. I, p. 510).


Propositions XVI à XVIII. — Rapprocher de cette section de l’Éthique où il est traité de la causalité divine, le second Dialogue du Court Traité et les chapitres III et iv de ce même ouvrage, partie I.


Proposition XVI, Corollaire II. — Un Être est cause par soi de ce qu’il produit en vertu de sa nature ou essence ; cause par accident de ce qu’il produit par suite de rencontres particulières. Cf. Court Traité, chap. III, avec la note explicative (vol. I, p. 515), Heereboord, Meletemata philosophica, p. 273.


Corollaire III. — Dieu est cause première absolument, c’est-à-dire qu’il ne l’est pas en son genre (voir la note relative à la Déf. 2).


Proposition XVII, Corollaires I et II, Scolie. — a) La liberté absolue de Dieu est une productivité absolue ; elle est indétermination parce qu’elle est puissance infinie de se déterminer. On trouvera dans une dissertation de Friedrichs, Der Substanzbegriff Spinozas (Greifswald, 1896), d’intéressants développements sur ce point. Voir aussi Wenzel, Die Weltanschauung Spinozas (Leipzig, 1907).

b) Page 63, lignes 2 et 3 : ni l’entendement ni la volonté n’appartiennent à la nature de Dieu ; ni l’entendement ni la volonté au sens que l’on donne à ces mots quand on parle des hommes. Un homme conçoit deux ou plusieurs manières d’agir et choisit ou croit choisir entre elles ; les modes, quel que soit l’attribut sous lequel on les considère, sont des déterminations toutes également et intérieurement nécessaires de l’être divin. Dieu ne pro-