coup de négligence par le premier éditeur, M. Van Vloten, et d’une manière beaucoup plus correcte, mais encore avec quelques fautes, par M. Schaarschmidt, a été l’objet d’une révision savante et trèss-approfondie de la part d’un critique três-autorisé en ces matières, M. Van der Linde, auteur d’un intéressant ouvrage sur Spinoza[1].
Quant à l’ouvrage lui-même et à sa signification philosophique, il a été l’objet de plusieurs travaux intéressant, notamment en Allemagne[2]. Nous citerons surtout les trois écrits suivants : 1° Trendelenburg, Ueber die aufgefundenen ergänzungen zu Spinoza’s Werke mémoire lu à l’Académie de Berlin en mars 1866, et publié par l’auteur dans ses Historische Beitrage zur Philosophie, Berlin, 1867 ; 2° Sigwart, Spinoza’s neuentdechter Traktat, Gotha, 1866 ; 3° Richard Avenarius, Ueber die beiden ersten phasen des Spinozistischen Pantheismus, avec un appendice sur la chronologie et l’ordre de composition des premiers écrits de Spinoza, Leipzig, 1868.
Enfin, nous devons mentionner surtout, en terminant cette revue bibliographique, le travail sans lequel nous n’aurions pas fait le nôtre nous voulons parler de la traduction allemande du traité de Spinoza par M. Sigwart[3], l’un des auteurs que nous venons de nommer. Cette traduction est très-supérieure à la traduction latine de M. Van Vloten, d’abord parce qu’elle a été faite sur un texte meilleur (le manuscrit A) et après la révision de M. Van der Linde, et ensuite parce qu’elle témoigne d’une bien plus grande sagacité philosophique, et aussi d’une plus grande exactitude ; les
- ↑ Les notes de M. Van der Linde sur le texte des deux manuscrits en question ont paru dans le recueil allemand Zeitschift für philosophie, tome XLV, page 301.
- ↑ Pour la France, nous demandons la permission de nous citer nous-même : Revue des Deux-Mondes (15 juillet 1867).
- ↑ B. de Spinozas Kurzrr Traktan von Gott, etc., ins deutsche ubersetzt, mit einer Einteitung, Kritischen und sachlichen Erluiïterungen bcgleilet, von Dr Sigwart. Tubingen, 1870.