Page:Spoelberch de Lovenjoul - Autour de Honoré de Balzac, 1897.djvu/71

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

le bonhomme, qui est aussi fou que peintre. Peintre sublime, il a eu le malheur de naître riche, ce qui lui a permis de divaguer. Ne l’imitez pas ! Travaillez ! Les peintres ne doivent méditer que les brosses à la main. »

Voici enfin les quelques lignes ajoutées au deuxième chapitre, à l’endroit où Frenhofer explique à Porbus ce qu’il voit sur son propre tableau. Nous en donnons en note le texte primitif[1] :

« Mais aussi, mon cher Porbus, regarde attentivement mon travail, et tu comprendras mieux ce que je te disais sur la manière de traiter le modelé et les contours. Regarde

  1. « Mais aussi, mon cher Porbus, regarde attentivement mon travail, et tu comprendras mieux ce que je te disais relativement à la manière dont les Flamands et les Italiens traitent la lumière et le contour… En dessinant purement la ligne d’après les enseignements du Pérugin, j’ai légèrement dégradé la lumière par des demi-tons que j’ai longtemps étudiés, et au lieu d’empâter le dehors de la ligne, j’ai disposé des ombres dans la lumière. — Approchez !… vous verrez mieux ce travail. — De loin, il disparaît… Tenez, là, il est, je crois, très remarquable… »