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Page:Spoelberch de Lovenjoul - Autour de Honoré de Balzac, 1897.djvu/87

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du journalisme. Cette œuvre de verve comique, disons mieux, cet acte de courage a prouvé le danger de l’entreprise. Le livre, une des plus artistes, des plus verdoyantes, des plus pimpantes, des plus vigoureuses compositions de notre époque, d’une allure si vive, d’une tournure si contraire au commun de nos livres, a-t-il eu tout son succès ? En a-t-on suffisamment parlé ? L’un des rares articles qui le fustigèrent fut plutôt dirigé contre la parcimonie du libraire, qui refusait des exemplaires au journal, que contre le jeune et audacieux auteur…

» Croyez-vous que de nobles esprits, que beaucoup d’âmes indignées aient applaudi à la préface de M. Théophile Gautier ? Le monde a-t-il honoré, célébré, la comique poésie avec laquelle ce poète a dépeint la profonde corruption, l’immoralité de ces sycophantes, qui se plaignent de la corruption, de l’immoralité du pouvoir ? Quelle épouvantable chose que la tiédeur des honnêtes