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94 LES LUNDIS D’UN CHERCHEUR. de faire accepter ses peintures si impartiales et si naïvement pittoresques. J’ai mémoire no- tamment d’un article sur la Neuvaine de sainte Geneviève, qui lui fut laissé pour compte par ménagement pour les passions anticléricales. Il n’avait voulu que varier ses tableaux en introduisant un intérieur d’église parmi ses tableaux de rempart et de la navigation séqua- naise. « Me voilà, me disait-il en redescendant l’escalier du journal, me voilà réduit à faire des articles comme un commençant, avec la crainte de me les voir refuser 1 » Nous ne savons si ce détail est exact, ou s’il s’agit non d’un morceau rédigé, mais seulement d’un projet soumis d’abord au Journal officiel et qui ne fut pas suivi d’exécution. Aussitôt après la guerre, Théophile Gautier songea sérieusement à écrire un livre sur l’Alsace. Gustave Doré l’eût illustré, et l’ou- vrage aurait paru chez Berger-Levrault, à Strasbourg. Mais ce ne fut là qu’un projet sans commencement d’exécution. Nous en devons la connaissance à l’un des meilleurs amis du poète, M. Arthur Kratz.