Page:Spoelberch de Lovenjoul - Les Lundis d’un chercheur, 1894, 2e éd.djvu/131

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124 LES LUNDIS D’UN CHERCHEUR Elles ont supplié ; puis, s’aidant d’un sourire, Elles ont dit « Les vers ont sur nous tant d’empire 1 Ils manquaient à la fête et le bal les attend. Le sujet est donné, c’est la danse ; on entend De plus, la conclusion de cette même pièce a été effacée, et si l’on veut reconstituer la version primitive dans son ensemble, il faut replacer les vers que nous allons citer après la fin du poème tel qu’il est aujourd’hui O.ù donc est la gaieté de la danse légère ? Ces mots ont-ils détruit sa grâce passagère ? Au lieu du rire éteint qui n’ose plus s’offrir, L’éventail déployé nous dérobe un soupir. Hélas Lorsqu’un serpent est mort dans une source, D’une eau vive et limpide elle poursuit sa course ; Mais son matin n’a plus de fécondes vapeurs, Et le gazon s’abreuve des trésors trompeurs La reine marguerite a perdu sa couronne, Le bluet incliné de pâleur s’environne, Et l’enfant qui, joyeux, vient et s’y rafraîchit, Pleure et crie en fuyant, car son genou fléchit, Son cœur traîne un feu sourd, une torture amère, Et des maux dont jamais n’avait parlé sa mère.. La première préface de l’édition de 1829, bien qu’à peu près semblable à celle qui se trouve maintenant en tête des Poésies, mérite, nous samble-t-il, d’être transcrite ici à cause