Aller au contenu

Page:Spoelberch de Lovenjoul - Les Lundis d’un chercheur, 1894, 2e éd.djvu/139

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

FATUITÉ

Parfois, mes doigts distraits, de ma langue moustache,
Aiment à caresser le contour gracieux ;
Et c’est avec plaisir que mon regard s’attache
Au miroir complaisant où se peignent mes yeux.

1835.

(LE CORSAIRE, 18 juillet 1801)[1].

A l’exception de quelques articles en prose, publiés dans la Revue des Deux Mondes et la Muse française, nous avons indiqué ou cité dans ce travail toutes les œuvres oubliées d’Alfred de Vigny [2]. Nous aurons rempli notre tâche et atteint notre but, si ces pages peuvent occuper ou intéresser quelques instants les vrais amis des lettres, et ramener l’attention sur les écrits de ce poète remarquable, si tôt et si facilement oublié de la foule, absorbée, comme toujours, par les œuvres médiocres, et vouée à la littérature vulgaire, aux succès éphémères et aux réputations surfaites.

  1. Ces vers, écrits, dit-on, sur un album, nous semblent absolument apocryphes.
  2. Sans parler, bien entendu, des corrections qu’il a faites dans ses volumes de prose ; Cinq-Mars, notamment, a été remanié presque à chaque édition nouvelle.