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178 LES LUNDIS D’UN CHERCHEUR. des mains toujours amies. Le monument sera élevé quand les insulteurs se seront assez compromis. Les laisser aller dans leur voie est la seule punition qu’on veuille leur infliger. Laissons-les donc blasphémer, divaguer et pas- ser, » Il est juste de reconnaître que les lettres iné- dites du poète à Sainte-Beuve dont nous avons parlé, sont tout à fait conformes à ce juge- ment, et semblent justifier complètement George Sand des reproches dont on l’a si souvent accablé à propos d’Alfred de Musset. Le désir de livrer à la publicité les documents intimes d’une période si délicate de sa vie, prouve, une fois de plus, que l’auteur de Lélia ne désapprouvait pas, dans l’intérêt de la vérité, la production de pièces de cette nature. Les détails donnés par lui-même à Sainte-Beuve sur cette émouvante phase de sa jeunesse ne sont pas le moindre intérêt de ces pages iné- dites. Les réponses aux lettres du grand romancier font malheureusement défaut. On voit cepen- dant par les lettres elles-mêmes que le critique, consulté par l’écrivain, conseilla de produire un