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MADEMOISELLE DE MAUPIN ET SES ÉDITIONS. 191 n’ont-ils pas été, pendant leur vie, complète- ment ignorés du grand public, tandis qu’en ce même siècle, Paul de Kock, pour ne citer que lui, était populaire dans toute l’Europe, et lu par le monde entier ? Mais, en revanche, les œuvres et les hommes ainsi dé- daignés gardent presque toujours une place et un rôle dans l’histoire de la littérature de leur temps. Les gros tirages et les succès re- tentissants conquis par un livre dès son appa- rition en font, au contraire, présager le plus souvent la valeur secondaire et l’oubli définitif dans l’avenir. Que tout cela est loin de nous et semble même invraisemblable, si l’on se rappelle les prix excessifs auxquels sont montés depuis quelques années les rares exemplaires brochés et en parfait état de la première édition du livre qui nous occupe 1 Plusieurs ont atteint chacun la somme de quinze cents francs, c’est-à-dire le chiffre total des droits touchés par l’auteur pour le premier tirage de son œuvre, chiffre établi par ses reçus à Renduel, qui sont au- jourd’hui entre nos mains. Une curieuse aventure advint à Mademoiselle