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46 LES LUNDIS D’UN CF.ERCHEUR. XI En juilletd84§, e poète partit pour l’Afrique, où il passa deux mois. Il devait résulter de cette absence une œuvre des plus importantes ; mais, elle aussi, était destinée à rester inachevée, et voici comment Gérard de Nerval en parlait dans son Courrier de Paris, publié dans le nu- méro de la Presse du 7 juillet « Grâce à la facilité actuelle des rela- tions d’un peuple à l’autre, il n’y a plus de raison pour négliger l’observation vraie, l’ana- lyse exacte. Les poètes n’ont plus besoin de rêver les choses lointaines la vapeur a établi une transition toute-puissante entre la réalité immobile et l’idéal souvent trompeur. M. Théophile Gautier est de cet avis ; il ne veut plus parler de l’Orient sans le con- naître —par lui-même. Il a quitté Paris cette semaine et vogue en ce moment vers l’Algérie. Il va étudier et saisir dans ses derniers aspects