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ARTHUR




I


Je passais l’autre jour à cheval le long de la grève, me rendant à ma forêt de Kereuc, qui n’est pas loin de Saint-Malo.

Il y avait eu un orage la veille, et l’océan encore ému, quoique apaisé à la surface, grondait au loin dans ses profondeurs. C’était mer basse. Un ardent soleil de juillet chassait à l’horizon le reste des gros nuages et séchait les galets sur le sable.

Je suivais tristement, aux flancs ravagés de la grève, la trace des flots qui l’avaient sillonnée, et qui s’étaient retirés. Puis, par