Page:Spronck - L’an 330 de la République.djvu/108

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mercenaires, la seule ressource sur laquelle ils pussent sérieusement compter, se trouvaient hors de combat ; le reste, épuisé de fatigue, se fit tuer à son poste, le matin suivant, quand eut lieu la seconde attaque ; et le champ fut ouvert aux épouvantables représailles dont usa le vainqueur.

Tant par vengeance que pour prévenir par la suite chez d’autres adversaires toute velléité de se défendre, l’émir Ali-el-Hadji, qui commandait devant Cadix, résolut la destruction de la malheureuse cité. Avant la bataille, il avait promis à ses soldats dix heures de pillage ; jusqu’au coucher du soleil il les lâcha à travers les maisons et les rues, sans frein aucun ni contrôle ; le soir seulement, il ordonna à ses officiers de sonner le ralliement et de reformer leurs troupes. Ce