Page:Spronck - L’an 330 de la République.djvu/110

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Heureusement, ces monstrueuses violences ne se renouvelèrent pas. Impressionnée par la haute résignation morale de ses victimes. Sa Majesté Chérifienne consentit à formuler d’avance la loi qui leur serait imposée ; on sut désormais à quoi s’en tenir ; si dures que fussent les conditions du conquérant, elles valaient encore mieux que les capricieuses exigences de la soldatesque.

Moyennant une soumission immédiate, les communes étaient respectées ; sous promesse solennelle de se convertir à la religion du Prophète et de reconnaître l’autorité du sultan, les citoyens avaient la vie et la liberté sauves, et conservaient la pleine propriété de leurs biens ; en cas de refus, ils devaient, trois heures après sommation faite dans les rues par les crieurs publics, avoir évacué les villes