Page:Spronck - L’an 330 de la République.djvu/113

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d’une agression étrangère. Celle-ci la frappa de stupeur, puis d’épouvante. Subitement elle se crut perdue. Le calme revint le jour où elle acquit l’assurance de ne pas voir les Maures porter leurs conquêtes au delà de l’Andalousie. Mais le souvenir de l’alerte ne s’effaça pas complètement, aussitôt la crise terminée, et il fournit longtemps matière à des discussions intéressantes entre les diverses écoles de théoriciens politiques.

Les théoriciens, dont il existait toujours quelques représentants dans chaque commune, pouvaient être divisés d’une manière générale en deux groupes principaux : ceux qui avaient eu peur et qui étaient rassurés ; ceux qui également avaient eu peur, mais qui ne se rassuraient pas. Les premiers jouissaient d’une réputation de sagesse et de clairvoyance qu’on