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L’AN 330 DE LA RÉPUBLIQUE.

rieusement qu’on renversât, pour les envoyer au fondeur, Jeanne d’Arc et sa monture ; le parti conservateur, affaibli d’ailleurs de jour en jour par la diffusion des idées libérales, plaidait les circonstances atténuantes, et demandait que l’on gardât comme une curiosité ce monument des époques barbares et disparues. Les adversaires se calomniaient en permanence à propos de cette affaire, avec l’acrimonie venimeuse qui convient à des hommes libres ; et comme il est dans la nature de certains sujets de ne jamais s’épuiser, il se passait rarement deux semaines sans qu’une polémique se rouvrît, toujours soutenue par un intérêt sans cesse renaissant.

Les progressistes faisaient valoir tout ce qu’il y avait de suranné, et même d’immoral et de dangereux, à honorer d’une