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Page:Spronck - L’an 330 de la République.djvu/133

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bassin de la Garonne, toute l’Espagne. Il n’attendait que la saison favorable pour reprendre sa marche.

Ce répit, qui semblait laisser place à un reste d’espérance, fut peut-être au contraire le plus atroce épisode du drame. Mieux eût valu un dénouement immédiat que cette agonie prolongée durant des mois dans la fièvre de l’épouvante. Rapidement, les dernières illusions croulèrent : la vision de l’inévitable s’imposa ; il n’y avait plus, de jour en jour, qu’à regarder venir la catastrophe finale.

On doit reconnaître pourtant qu’aucun des suprêmes efforts n’a été négligé pour le salut de l’Europe : tous demeurèrent vains. Les milices musulmanes, probablement achetées par des coreligionnaires, ne s’étaient pas donné la peine, en présence des malheurs publics, de dissimuler