Page:Spronck - L’an 330 de la République.djvu/144

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bile et silencieux, contemplant les flots aux reflets glauques qu’il n’avait jamais vus, le ciel froid, brumeux et gris où descendait le pâle soleil des régions septentrionales. Devant l’inconnu de l’horizon désert, il lui sembla avoir poussé sa marche victorieuse jusqu’aux limites du monde ; l’orgueil de la domination satisfaite gonfla son cœur. C’est alors qu’il dicta au marabout Hassan-ben-Nafich la fameuse proclamation dont le texte a été conservé, et par où se ferme tout un cycle de l’histoire :

« Au nom de Dieu tout-puissant et miséricordieux !

« Louanges à Lui ! Gloire à ses prophètes ! Gloire et bénédiction aux croyants qui ont vaincu sous l’étendard sacré ! Le fer, le feu et le sang ont effacé la pourriture de la terre.

« Dieu est au-dessus de nous ; et il m’a