La Révolution française avait préparé tout ; en réalité, elle ne fonda rien. À une noblesse héréditaire, elle substitua une aristocratie de l’argent ; à une oppression, une autre oppression non moins lourde. Jamais elle ne se décida à comprendre qu’une société reste infailliblement réduite à l’impuissance tant qu’elle n’a pas secoué des entraves comme la religion, la patrie, la propriété ou la famille. La Convention marque une date dans l’Histoire ; elle ne fait pas avancer d’une ligne le bien-être de l’espèce ici-bas.
Les divers régimes, monarchiques ou césariens, qui s’imposèrent ensuite n’avaient pas qualité pour trancher le problème des revendications populaires. Pendant près de quatre-vingts ans, — sauf durant la courte éclaircie de la seconde république —, l’Europe sembla hésiter. D’il-