Page:Spronck - L’an 330 de la République.djvu/68

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beau, par les anesthésiques, supprimer les douleurs de l’enfantement, les femmes se souciaient peu de subir pendant des mois les ennuis d’une grossesse, — d’autant plus difficile que leur organisme était plus délicat. — L’ovariotomie dès lors remplaçait avantageusement les périlleuses et répugnantes manœuvres abortives de jadis ; depuis longtemps l’opération ne présentait plus aucun danger ; elle exigeait à peine quelques jours de soins et de repos ; la pratique s’en était peu à peu répandue chez les jeunes filles et la plupart s’en déclaraient satisfaites.

L’opinion publique, il est vrai, n’accepta pas d’emblée cet usage ; dans plusieurs communes même, elle ne l’accepta jamais avec franchise. En 237, une très curieuse discussion à ce sujet avait occupé pendant cinq semaines les séances du conseil