Page:Spronck - L’an 330 de la République.djvu/75

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Rien de prouvé d’ailleurs dans cette hypothèse de la décadence sociale occasionnée par l’usage des poisons intellectuels. De grandes œuvres ont été accomplies dans tous les temps par des alcooliques ou des morphinomanes ; si, dans un délai variable, chacun d’eux se voue à des dégénérescences physiques et mentales presque certaines, la surexcitation de leur génie a toujours préalablement donné sa contribution au progrès de l’humanité. Que demander de plus à des époques où la force et l’activité musculaires n’ont plus leur raison d’être ? La noblesse de l’homme ne consiste-t-elle pas à faire remonter toute vie en son cerveau, au péril même de son organisme ?

La médecine intervenait utilement pour atténuer les cas les plus dangereux. Des antidotes avaient été découverts qui retar-