Page:Spronck - L’an 330 de la République.djvu/79

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pouvoirs, si une série d’incidents sanglants venait soudain réveiller en chacun l’instinct de la sécurité personnelle.

À part quelques fautes et quelques incohérences fâcheuses, rien n’était en somme plus admirablement conforme à la religion de la pitié humaine que cette administration vouée à la surveillance et à l’entretien des criminomanes. Partant de ce dogme que tout prétendu coupable est un malheureux et un malade, elle le traitait avec d’autant plus d’égards et de douceur qu’il manifestait des dispositions plus malfaisantes. Cela ne changeait évidemment pas son insociabilité naturelle, — malgré tout le bien qu’on avait espéré jadis de cette médication ; — mais cela sauvait la morale et fournissait une inépuisable pâture à la sensibilité des philanthropes.