Page:Spronck - L’an 330 de la République.djvu/81

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ces faits, quoique trop fréquents, étaient néanmoins plus rares qu’on voulait bien le dire.

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En définitive, il n’y a et il n’y aura jamais de sociétés absolument parfaites que celles imaginées par les poètes ou les constructeurs d’utopies. Malgré certaines défectuosités graves, la civilisation européenne au IVe siècle se rapprochait de l’idéal plus que ne l’avait jamais fait aucune autre, à aucune époque de l’histoire du monde. Affranchi des servitudes que lui imposaient jadis les lois de la nature ou les tyrannies aristocratiques, émancipé de l’ignorance et des superstitions d’outre-tombe, délivré des grandes calamités telles que les épidémies ou les guerres, pourvu dès sa naissance d’un bien-être matériel qui eût effacé le luxe