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évolution politique, intellectuelle et morale, l’Islam, à côté d’elle, s’étendait, envahissant l’Afrique entière d’une part, absorbant d’autre part l’Asie jusque dans l’Inde et l’Extrême-Orient. Ignorant, pauvre, fanatique et barbare, il n’en constituait pas moins une force, et l’on eut tort de ne pas prévoir qu’il pourrait devenir un danger pour le repos du monde.

Avant même d’abandonner leurs puissantes centralisations de jadis au profit des communes autonomes, les nationalités européennes avaient peu à peu délaissé les domaines lointains, dont la conquête et la conservation usaient tant d’or et de sang. Les protestataires honteux qui, dans le début, blâmaient les expéditions et les annexions coloniales, sans oser réclamer franchement le retrait des troupes expé-