Page:Spronck - L’an 330 de la République.djvu/93

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

continuellement par les marabouts qui leur prêchaient la guerre sainte, quoique travaillés sans cesse par les derniers représentants de quelques grandes familles qu’hypnotisait le souvenir des khalifats d’Espagne, et qui se transmettaient pieusement de père en fils depuis des siècles les clefs de leurs maisons de Grenade ou de Cordoue, quoique belliqueux enfin par nature et par éducation, les Arabes ne tentèrent aucune irruption par delà la Méditerranée. Satisfaits de se sentir maîtres de l’Afrique, ils n’essayaient pas d’en sortir et s’autorisaient seulement parfois à enlever quelques femmes ou à risquer quelques coups de main sur les côtes européennes. Ces actes de piraterie lésaient profondément les communes qui s’y trouvaient exposées ; ils étaient cependant trop circonscrits pour inquiéter les