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Lorsqu’il fut parvenu jusqu’à elle, il lui tendit une lettre.

— Voilà ! dit-il, laissant à Heidi le soin de trouver elle-même l’explication de l’affaire.

— Est-ce que tu as reçu une lettre pour moi au pâturage ? demanda-t-elle, remplie d’étonnement.

— Non, répondit-il.

— Mais, Pierre, où l’as-tu donc prise ?

— Dans la sacoche.

C’était exact. Le soir précédent, l’employé de la poste à Dörfli lui avait remis la lettre en question. Pierre l’avait déposée au fond de la sacoche vide, et le matin avant de partir, il avait fourré pardessus son pain et son fromage. Il avait bien vu le Vieux et Heidi en passant prendre les chèvres, mais ce n’était qu’à midi, après avoir fini son pain et son fromage, qu’en fouillant la sacoche pour ramasser les miettes, la lettre lui était de nouveau tombée sous la main.

Heidi lut attentivement l’adresse, puis elle s’élança sous le hangar et s’écria au comble de la joie en agitant la lettre :