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Page:Spyridis - Le panorama illustré des jeux olympiques, 1895.djvu/74

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Le couronnement.

Le son des trompettes et l’harmonie des fanfares nous avertissent déjà que le jour glorieux pour le vainqueur, jour plein de sensations agréables et de douces émotions pour tout le monde, vient enfin de commencer. Aussi l’empressement de la foule est-il considérable, dans la grande avenue d’Olympie où se rangent de deux côtés, pèle-mêle, jeunes gens et vieillards, femmes et enfants, tous avides de voir défiler devant eux la marche triomphale des vainqueurs et d’assister à la solennité de leur proclamation et de leur couronnement.

Le soleil, sous un ciel d’azur, commence déjà à se lever radieux sur les sommets des montagnes d’Arcadie. Glissant peu à peu sur les pentes verdoyantes du mont Cronion, il inonde de ses rayons dorés les arbres qui encadrent les promenades ombragées d’Olympie.

Une brise fraîche et parfumée ranime la souriante nature qui l’environne. Les deux zéphirs jouent au travers des roseaux, des lauriers-roses et des pins qui parcourent le long des rives de l’Alphée et du Cladée, dont les eaux limpides roulent à travers la charmante et verdoyante plaine de l’Élide.

Les chants gracieux des bavardes cigales, entre mêlés aux gazouillements mélodieux des myriades d’oiseaux voltigeant et sautillant follement au milieu des feuillages, forment un admirable concert qui en chante l’esprit, calme les passions et communique la douceur, la gaïté et la vie dans le cœur des assistants.