Cette page a été validée par deux contributeurs.
NÉRINE.
Vous le voyez, monsieur, sept ans ne peuvent éteindre la tendresse paternelle ; j’entends celle d’un auteur. Mais cependant, monsieur, je vous réponds de lui : écoutez-le parler, jamais on ne devineroit qu’il a été un homme d’esprit.
DERVAL.
Bien obligé, Nérine.
NÉRINE.
Il étoit aimable il y a sept ans ; il avoit de la grâce. À présent regardez ses manières brusques, ses pieds tout droits, ses gestes vulgaires.
DERVAL.
Mais, Nérine, ne pourrois-tu donc persuader le capitaine à moins de frais ?
NÉRINE.
Allez, allez, monsieur, je n’en dis pas encore assez ; laissez-moi faire.
(Nérine sort.)
LE CAPITAINE.
Il est juste, Derval, que je vous tienne ma parole ; mais faites venir ma fille, pour que je sache ce qu’elle en pense. (à part.) Si j’osois demander à quelqu’un combien il y a de temps