Page:Staël - Œuvres inédites, II.djvu/212

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Aricie. Bon, mon frère est justement à ma droite ; c’est ce qu’il faut. Reste là, Rodolphe, reste là.

RODOLPHE.

Sûrement je reste. Pourquoi me commandes-tu ce que je veux ?

LICIDAS.

Vous voyez devant vous un prince déplorable.

RODOLPHE.

Que dit-il, déplorable ? N’est-ce pas la même chose que pitoyable ? Pourquoi dis-tu cela de toi ? c’est trop modeste.

LICIDAS.

Mon arc, mes javelots, mon char, tout m’importune ;
Et mes coursiers oisifs…

RODOLPHE.

Mais de quel char, de quels chevaux parles-tu donc ? tu vas toujours à pied.

LICIDAS.

Laisse-moi tranquille ; c’est dans mon rôle : tais-toi.

RODOLPHE.

Et la princesse, que dit-elle de ton amour ?

LICIDAS.

Ah ! veux-tu que je t’apprenne la réplique ?