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Scène V.
SOPHIE, FRÉDÉRIC.
SOPHIE.
Je guettais le moment où M. d’Erville seroit sorti, pour vous voir seul un instant, mon cher Frédéric.
FRÉDÉRIC.
Ah ! ma Sophie, se pourroit-il que vous fussiez la femme d’un tel homme ! Savez-vous qu’il ne vous aime pas ?
SOPHIE.
Pensez-vous que j’aie attendu jusqu’à présent pour m’en apercevoir ?
FRÉDÉRIC.
Croiriez-vous qu’il m’a laissé votre portrait, à condition que je lui fisse deux copies du sien propre ?
SOPHIE.
C’est un peu fort, j’en conviens ; mais enfin qu’y puis-je ? mon père a donné sa parole, et rien au monde ne l’y feroit manquer.
FRÉDÉRIC.
Pouvez-vous me répondre avec cette indiffé-