Page:Staël - Œuvres inédites, II.djvu/292

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M. DE LA MORLIÈRE.

À la bonne heure, monsieur le Comte ; vous m’avez rendu ma parole ; je me tiens pour libre, et ma fille aussi.

LE COMTE.

Sans doute ; mais ce n’est pas tout encore ; il faut que vous me prêtiez votre appui pour obtenir votre adorable nièce.

M. DE LA MORLIÈRE.

Quelle nièce ?

LE COMTE.

Et ne la voyez-vous pas devant vous ? Son aimable pudeur la rend immobile. Ah ! de grâce, ne prolongez pas son embarras.

M. DE LA MORLIÈRE.

Mon adorable nièce est à vos ordres ; emportez-la… Je veux dire, emmenez-la quand vous voudrez.

LE COMTE.

Ah ! mademoiselle. (Il s’approche du mannequin.) Ciel ! qu’est-ce que je vois ? un mannequin ! C’est ainsi que l’on s’est joué de moi !… Mademoiselle ?

SOPHIE.

Pardonnez-moi, monsieur, d’avoir voulu