Page:Staël - Œuvres inédites, II.djvu/341

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PHAON.

Elle ignore mon arrivée, et j’espère la lui cacher.

CLÉONE.

Et pensez-vous que je puisse me prêter à cette indigne ruse ?

PHAON.

Je ne veux pas renouveler sa douleur en la voyant.

CLÉONE.

C’est votre repos que vous ménagez ; ce n’est pas le sien.

PHAON.

Je ne puis penser qu’à vous désormais.

CLÉONE.

Ne m’offensez pas par vos perfides hommages. Celui qui fut cruel envers Sapho, seroit impitoyable envers Cléone, si cette foible fille l’écoutoit.

PHAON.

Je t’aime !

CLÉONE.

N’aimiez-vous pas Sapho ?

PHAON.

.

Elle étonnoit mon esprit ; elle enflammoit ma pensée.