Page:Staël - Œuvres inédites, II.djvu/363

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

DIOTIME.

Si votre bonheur à tous les trois peut en résulter…

SAPHO.

Oui, notre bonheur. Tu as bien dit, Diotime ; chacun ne le place-t-il pas selon la hauteur de ses pensées ?

DIOTIME.

Je ne m’oppose point à vos vœux.


Scène VI.


les précédens ; PHAON.
SAPHO.

Approche, Phaon ; je te donne celle qui t’est chère. N’est-il pas vrai, Cléone ? c’est moi qui ai vaincu ta volonté.

CLÉONE.

Oui, sans doute ; vous seule.

PHAON.

Ah Sapho !

SAPHO.

Ne crois pas, cependant, que Cléone fût insensible à ton hommage : Phaon, qui pourrait l’être ! Cléone t’aimoit en secret, mais elle me sacrifioit ton amour.