Page:Staël - Œuvres inédites, II.djvu/374

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SAPHO.

Hélas ! hélas ! je n’ose moi-même le sonder, et je n’y sens qu’une blessure. — Ô ciel ! c’est Phaon. Dieux puissans ! soutenez votre victime, et faites qu’elle marche d’un pas ferme à l’autel.


Scène V.


les précédens ; PHAON.
PHAON.

Ah Cléone ! Cléone ! tu vas me suivre ; mais avant de te recevoir dans ma demeure, je vais au temple remercier les dieux, pour détourner la jalousie que peut faire naître en eux mon bonheur.

CLÉONE.

Phaon, ne vois-tu pas Sapho ?

PHAON.

Non, je ne voyois pas celle à qui je te dois.

SAPHO.

Je n’ai donc plus que ce titre à tes yeux ?

PHAON.

Ah ! pardonne ; mais mon trouble…

SAPHO.

Arrête. N’épuise pas ton esprit à dissimuler