Page:Staël - Œuvres inédites, II.djvu/378

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qui s’embrasoit dans mon sein, tout va s’éteindre dans les ondes. Ô malheur ! je te fuis : c’en est fait

(Elle s’élance dans la mer.)
PHAON.

Ciel ! ô ciel ! laissez-moi me précipiter dans les flots avec elle.

ALCÉE.

Tes efforts seront vains ; les dieux ont disposé de son sort ; ne la cherche plus dans les ondes, tourne plutôt tes regards vers les cieux ; c’est là qu’Apollon a déjà placé sa couronne.

CLÉONE.

Sapho n’est plus ; c’est à Sapho que j’ai donné la mort ! Ô ma mère ! je me meurs.

(Elle s’évanouit dans les bras de Diotime.)

ALCÉE.

Adorez tous Apollon : soit qu’il dispense ou la mort ou la vie, une bienfaisante pensée préside toujours à ses décrets.


FIN DE SAPHO.