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Page:Stace, Martial - Œuvres complètes, Nisard.djvu/580

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tes les formes ; c’est pour elle seule que travaille l’abeille ménagère.

223. — les déjeuners.

Debout ! Déjà le pâtissier vend aux enfants leurs déjeuners, et les oiseaux porte-crêtes annoncent de tous côtés le retour de la lumière.


ÉPIGRAMMES
ATTRIBUÉES A MARTIAL.
1. — sur la médiocrité.

Je ne veux pas que la fortune me place au premier ni au dernier rang, mais dans un juste milieu. Les grands sont en butte à l’envie, les petits aux outrages. Heureux qui vit à l’abri de ce double fléau !

2. — à scévola.

Scévola, tu soupes chez tout le monde, et personne ne soupe chez toi ; tu vides les bouteilles d’autrui, et personne ne vide les tiennes. Ou rends la pareille, ou cesse d’accepter des invitations. Il est honteux de toujours prendre et de ne jamais rendre.

3. — à auctus.

Tu exiges de nous l’amitié que tu n’as pour personne ; la confiance que tu n’accordes à personne, Auctus, tu l’exiges de nous. Tu exiges de nous des égards dont tu es indigne ; il est merveilleux que tu veuilles recevoir ce que tu ne donnes pas.

4. — sur filus.

Filus porte des manteaux ; il a des bagues d’or aux doigts : cependant Filus est le plus pauvre des pauvres. Filus a des chlamydes de pourpre, un immense mobilier, des clients ; pourtant il est le plus pauvre des pauvres. Filus a des palais d’une magnificence royale ; pourtant il est le plus pauvre des pauvres. Il a faim, il a soif, au milieu de ses coupes d’or et de ses pierres précieuses ; vêtu d’une cyclade, il a faim, il a soif. Sou teint, sa maigreur trahissent la faim qui le presse ; sa bulle d’or la dissimule. Le malheureux se vendrait comme esclave pour avoir du pain, mais sa bulle d’or s’oppose à ce qu’il soit esclave. S’il importune quelqu’un de ses vœux et de ses prières, la soie qui le couvre les fait repousser. Si donc il nu veut pas mourir, de riche qu’il devienne pauvre ; car ce n’est que pauvre qu’il peut être riche.

5. — à aulus.

Ni ta naissance, ni ta beauté, ni le cens que tu es fier de payer, ni la gravité de tes mœurs, Aulus, ne te serviront de rien. Tu seras toujours pauvre, parce que tu es pauvre ; et tu es le dernier des derniers.

6. — à régulus.

Hermagoras prétend qu’il ne faut pas plaire à tout le monde. Choisis dans la foule, Régulus, celui auquel tu veux plaire.

7. — à aulicius.

Tu me donnes beaucoup ; je crains que tu ne