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extirpent la gangrène de notre cœur et provoquent, dans notre âme meurtrie par le péché, le réveil de l’amour, la conscience de notre péché et une réaction vitale.[1].


§ 3. — De l’amour de Dieu et du prochain


Dieu est Amour. Il est l’Être souverainement généreux, sage et tout-puissant. Par conséquent ceux qui le prient doivent croire fermement que le Maître Suprême leur donnera tout ce qui peut leur être utile avec générosité et avec amour, avec toute la prévoyance de sa sagesse. Crois aussi que, en vertu de sa toute-puissance, ses dons te seront accordés au moment et dans le lieu où tu t’y attends le moins.[2].

— Qu’y a-t-il de plus doux que l’amour ? Cependant nous avons si peu d’amour ! D’où vient cela ? Cela vient de ce que nous aimons trop notre chair et avec elle tout ce qui est charnel, matériel, mondain ! Méprisons donc notre chair, marchons en esprit et paralysons par l’esprit les agissements de la chair.[3].

— Le véritable amour souffre volontiers les privations, les inquiétudes et les peines, endure les offenses, les humiliations, les défauts, les fautes et les erreurs, si toutefois nul mal n’en résulte pour les autres. Il subit avec patience et avec douceur les bassesses et la méchanceté des hommes et s’en réfère au jugement de Dieu, — le juge souverainement juste et qui voit tout, — en le priant d’éclairer ceux qui agissent dans l’obscurité de leurs passions déraisonnables.[4].

  1. Page 342.
  2. Page 244.
  3. Page 348.
  4. Page 351.