Page:Staerk - Le P. Jean de Cronstadt, vol. I, 1902.djvu/16

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Pendant chaque messe, Seigneur, vous revêtez un corps pareil au nôtre… et vous nous fortifiez de votre chair ! Par le Saint-Sacrement vous entrez pleinement en nous ! Votre chair s’unit à notre chair et votre esprit à notre âme ! Nous ressentons, nous acceptons cette vivifiante, cette douce et paisible union ! Oui, nous éprouvons qu’en nous unissant à vous dans la sainte Eucharistie, nous devenons un même esprit avec vous, selon les paroles de l’apôtre : Celui qui demeure attaché au Seigneur est un même esprit avec lui (1 Cor. vi, 17). »

Le père Jean regarde aussi la prière comme le lien d’or entre le chrétien et Dieu ; car l’âme, venant de Dieu, doit toujours aspirer à son Créateur. « La prière, dit-il, est d’un grand profit pour celui qui la fait : elle soulage l’âme et le corps »[1]. Mais le principal dans la prière, la condition que nous devons y remplir avec le plus de soin, c’est une foi vive et lumineuse dans le Seigneur. « Figurez-vous vivement, écrit-il encore, qu’il est devant vous et en vous, et demandez alors à l’Esprit-Saint, au nom de Jésus-Christ, tout ce que vous voudrez et vous l’aurez. Ce que vous avez à demander, demandez-le simplement, sans douter, et Dieu qui opère en un instant les œuvres les plus éclatantes et les plus lumineuses, sera tout à vous. »[2]. — Aussi le Père obtient-il ses guérisons par le moyen de la prière, comme il l’écrit lui-même : « Par l’effet de la miséricorde infinie du Seigneur et de ma prière indigne, les enfants

  1. P. 117.
  2. P. 262.